BJN#55 Quand on détecte du donneur chez le receveur, ça chauffe…
Cell free DNA and active rejection in kidney allografts
Introduction
En transplantation cardiaque l’élévation de l’ADN circulant du donneur est associée à la survenue d’un rejet aigu du transplant. L’ADN circulant du donneur pourrait aussi permettre la surveillance du rejet aigu en transplantation rénale en absence de marqueurs non invasifs fiables et disponibles.
Patients/matériels et méthodes
Etude prospective observationnelle menée sur 384 patients transplantés rénaux, ayant eu une biopsie du greffon et un prélèvement sanguin. Etude menée sur un an dans 14 centres américains. Le taux d’ADN circulant du donneur est quantifié sur une plateforme de séquençage à haut débit. Les biopsies ont été lues et classées selon le Banff 2013.
Résultats
107 biopsies et prélèvements ont pu être analysés. 27 biopsies ont montré un rejet aigu humoral ou cellulaire. Le taux d’ADN du donneur circulant était significativement plus haut en cas de rejet aigu (1.6% versus 0.3%) et encore plus parlant lorsqu’il s’agissait d’un rejet aigu humoral (2.9% en moyenne, n=16) avec une aire sous la courbe de 0.87 pour la discrimination rejet aigu humoral versus autre. Le cut-off d’ADN circulant du donneur déterminé pour indiquer la probabilité de rejet aigu est >1%.
Conclusion
Les plus du papier : il s’agit d’un marqueur innovant et non invasif
Les critiques : Les auteurs préconisent un suivi mensuel du taux circulant d’ADN du donneur ce qui est coûteux et nécessite une plateforme adaptée. De plus cette recherche n’est pas standardisée à l’heure actuelle.
Merci à Clothilde Muller (Néphrologue à Strasbourg, Comité Scientifique du CJN) pour cette synthèse bibliographique. Vous aussi, n’hésitez pas à nous envoyer vos lectures !