Néphrologue et e-santé : quelles pratiques ?
Le CJN et la SFNDT en collaboration avec Calydial ont réalisé en 2017 une étude ayant pour but d’analyser les pratiques des néphrologues en télémédecine et E-santé. Ces résultats ont été présenté par Salvatore Citarda lors du 2ème congrès de la SFNDT.
Peu de données existent sur ce sujet par rapport à la population nationale et par rapport aux professionnels de santé. Aucune information n’existe sur les pratiques des néphrologues. Nous avons donc élaboré un questionnaire, qui a été diffusé sur notre site internet, et via la SFNDT.
Quasi toutes les régions de France ont participé à cette étude avec une forte représentation de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les répondants à l’enquête ont un profil diversifié avec une moyenne d’âge de 46 ans +/-11 ans. Tous les secteurs sont représentés, le statut de néphrologue non universitaire est celui qui est majoritairement présent.
81% des néphrologues interrogés possèdent au moins un compte sur un réseau social, l’usage des objets connectés est peu répandu dans la sphère professionnelle (30%), et encore moins pour un usage professionnel (17%). En revanche 99% consultent des contenus professionnels sur Internet notamment pour de l’aide à la prescription. La moitié des néphrologues indiquent que certains de leurs patients sont équipés d’objet connectés à usage de santé.
Pour communiquer entre professionnels et avec les patients, les néphrologues utilisent majoritairement le courrier papier, mais la messagerie de santé commence à avoir sa place (30%).
Le dossier médical informatisé est majoritairement utilisé mais avec une disparité entre la dialyse (90 %) et la greffe (62%).
Concernant la télémédecine, l’enquête montre que près de la moitié des néphrologues se qualifient de « non concerné par la télémédecine ».
En terme de satisfaction quant à l’usage de la télémédecine, les avis sont très partagés avec globalement 56% de néphrologues satisfaits de cette pratique.
Les sources d’insatisfaction sont clairement identifiées, elles freinent le développement de la télémédecine en néphrologie. Celles-ci sont principalement liées à des problèmes techniques, de défaut de formation ou d’informations, les modalités de financement sont également un motif d’insatisfaction pour un quart des néphrologues interrogés.
Cette enquête démontre le besoin d’informations, de formation et d’accompagnement des néphrologues pour qu’ils s’approprient la télémédecine.